Janvier 2020 la rivière Futaleufu (CHILI)

tas de saletés lagune Futaleufu

 

 

Bilan écol’eaugique de la Futaleufu river (Chili) : 5 278 kg de CO2
500 km de train, 26 500 km d’avion, 300 km de bus.
Nous reverserons donc 108 € à ReforestAction en septembre 2020.
8m3 de déchets ramassés lors de l’opération de nettoyage du lundi 27 janvier 2020 (cf ci-dessous)

 

 

 

En kayak

 

Dimanche 26 janvier 2020
Premier jour, je prends un cours particulier avec un guide kayak sur le Rio Espolon, un affluent de la rivière Futaleufu. On fait la partie haute de la rivière avec beaucoup de techniques : esquimautage (manœuvre pour se rétablir quand le kayak a été retourné par une vague), faire un bac (action de traverser la rivière face au courant), arrêt dans un contre courant (action de s’arrêter dans un endoit où le courant s’inverse, en général derrière un rocher)
Nous utiliserons toutes ces manœuvres également en rafting.

 

 

Lundi 27 janvier 2020 C’est l’opération de nettoyage sur la lagune Espejo située dans le village du même nom que la rivière, Futaleufu, organisée avec l’aide de la municipalité, des gardes forestiers et de l’association Futaleufu Riverkeeper. Cette association lutte contre le plastique dans les rivières chiliennes et organise régulièrement des opérations de nettoyage. 45 personnes réparties en 2 équipes ont nettoyé le tour de la lagune à pied et les berges intérieures de la lagune en kayak.

les gardes forestierslles kayaks pour le nettoyageTous ensemble contre le plastique

 

 

 

 

 

 

 

Ce fut une très belle réussite avec environ 8m3 de déchets ramassés. A l’issue de cette opération de nettoyage, nous avons reversé 450 € à l’association Futaleufu Riverkeeper.

 

Mardi 28 janvier 2020 Le matin, je descends le Rio Espolon (niveau classe 2+) avec le même guide kayak que mon cours particulier de dimanche. J’ai RDV à 15h sur la place centrale de Futaleufu pour démarrer l’aventure de la descente de la rivière avec l’organisme BioBio Expeditions. Les 22 participants sont à l’heure et nous partons pour le camp de base situé tout au bord de la rivière.

Futaleufu river le V de la victoire

 

Les tentes sont montées dans des sortes de cabanes en bois le long de la rivière. Ainsi elles sont protégées de la pluie et du vent et il n’est pas nécessaire de les monter tous les soirs. Il y a aussi un bâtiment central en bois très haut. Le soir, on peut donc manger à l’abri de la pluie, en se réchauffant avec le feu et en chantant (pas de réseau, pas de wifi…ça laisse du temps libre).

 

 

Nous sommes en Patagonie en été, mais proches de la Cordillière des Andes, donc pour le climat il fait en gros 25 degrés le jour et 8 degrés la nuit sous la tente.

Pendant le séjour, il pleuvra un jour sur deux. Le soleil se lève à 6h30 et se couche à 21h30. En fait nous allons descendre toute la rivière Futaleufu, mais en la découpant en plusieurs sections pour s’améliorer progressivement. Le fait d’avoir un camp de base présente plusieurs avantages : Les rafts sont plus légers car nous ne sommes pas chargés avec les bagages. Et en plus si un raft se retourne (ce qui arrive parfois…), les bagages ne sont pas en danger. On commence par la section du bas car elle plus facile (niveau 3 et gros débit de 400m3/seconde), cela permettra de s’entraîner. Les rivières sont classées de 1 à 5 en termes de difficultés techniques, du plus facile au plus difficile. Et bien sûr, plus le débit est important, plus cela complique la tâche. Nous sommes répartis sur 3 rafts, les mêmes personnes occupant toujours les mêmes places pour progresser en coordination. Nous ferons donc sur la semaine le bas, puis le haut et enfin le milieu de la rivière, qui est la partie la plus difficile.

 

Du rafting

 

Mercredi 29 janvier 2020 Ce matin nous avons fait une séquence de 3 heures de rafting, avec beaucoup de manœuvres de sécurité. On se jette à l’eau et les coéquipiers doivent nous rattraper. Je reste concentré en permanence car les ordres sont en anglais et les coups de pagaie doivent être coordonnés. Tout le monde doit pagayer ensemble. Effectivement le débit de la rivière est très fort et cela crée des vagues gigantesques, d’une taille que je n’avais jamais vue auparavant. L’après-midi je pars avec les guides et 3 autres kayakistes pour faire une descente de la rivière Asul, autre affluent de Futaleufu, classe 3, mais plus petit débit. Je me retourne 3 fois et j’ai donc l’occasion de perfectionner ma technique d’esquimautage.

 

 

Le minibusJeudi 30 janvier 2020 Aujourd’hui nous repartons vers le bas de la rivière. Je suis à l’avant droit du rafting donc je dois donner la cadence, mais je peux aussi filmer avec ma GoPro. Nous faisons quelques passages classe 5, c’est très impressionnant. L’après-midi, classe 3 gros débit, nous sommes 3 en kayak. Mon premier passage se déroule sans problème. Je refais la même section : cette fois je suis balayé par une vague, j’esquimaute, mais je suis dos au courant. Je repars à l’eau mais je n’arrive pas à esquimauter. Je sors de mon kayak sans lâcher ma rame. Diego, un des guides et à mes yeux dieu vivant du kayak, récupère mon bateau. Je vais vers la pointe avant de son kayak et je m’y accroche. Nous passons la difficulté puis je nage vers la berge avec ma rame. Il me ramène mon kayak, que je vide et je repars, sans encombre jusqu’au bout. Nous rentrons au camp en bus et là surprise, 2 km avant le camp il y a eu un gros glissement de terrain. C’est impossible de passer. Nous sommes obligés de décharger les rafts et de les emmener à la rivière à travers la végétation, par des chemins qui n’existent pas. Ensuite nous les mettons à l’eau, puis nous remontons le courant pour passer la zone de glissement de terrain. Heureusement à cet endroit-là le courant est faible et il n’y a pas de rapides.

 

 

 

Vendredi 31 janvier et samedi 1er février 2020 Compte tenu du glissement de terrain, pendant 2 jours nous faisons sur la rivière Asul soit du kayak, soit du kayak gonflable pour ceux qui veulent essayer (le kayak gonflable est plus facile).

 

 

 

 

 

Un portage

 

Dimanche 2 février 2020 Aujourd’hui, nous montons vers le haut de la rivière pour faire une grosse journée de rafting. Il y a même deux passages infranchissables, et nous devons faire un portage (technique qui consiste à laisser le rafting sur l’eau mais sans personne dessus et à lui faire franchir le rapide en le tirant à l’aide de cordes depuis la berge). Après 5 heures de rafting nous les amarrons et rentrons au camp en bus. Demain nous repartirons du même endroit.

 

 

 

 

Lundi 3 février 2020

Raftinf sur la Futaleufu river

Futaleufu river

 

 

 

 

 

 

 

On reprend les bateaux et on est maintenant sur le tronçon du milieu, le plus impressionnant avec des rapides du nom de Terminator, Himalaya, et on poursuit ainsi une bonne partie de la journée, jusqu’à revenir à notre camp de base, ce qui fait 6 heures de rafting en tout. Pour cette dernière soirée, les guides ont sorti leurs instruments de musique, guitares, harmonica et tam tam et on chante autour du feu

 

Mardi 4 février 2020 Début du voyage retour vers Lille, où j’arriverai le jeudi 6.