Février 2020, kayak sur la Franklin river (Tasmanie)
Bilan écol’eaugique de la Franklin river : 7 703 kg de CO2
250 km de train, 17 240 km d’avion, 250 km de voiture, pour atteindre le point de départ de la Franklin river en Tasmanie.
Nous reverserons donc 156 € à ReforestAction.
En ce qui concerne les déchets, nous avons mené deux opérations.
Un nettoyage des microplastiques sur la plage de Bondi Beach à Sydney avec 70 personnes et Surfrider Australia.
Un nettoyage des berges de la Parramatta river, dans la baie de Sydney avec l’école de kayak de Yaralla, environ 25 personnes.
Dimanche 16 février 2020
Le rendez vous ce matin était à 7 heures. Nous montons à 8 dans un minibus, 2 guides et 6 clients dont moi et nous nous dirigeons vers le point de départ de la rivière Franklin située sur la côte ouest de la Tasmanie, dans un grand parc national. Après 3 heures de route, nous y sommes. Nous vidons le minibus, nous préparons le matériel (les sacs étanches, les provisions, les pagaies, les casques, les tenues néoprène, nous gonflons les rafts et 2 kayaks gonflables). On se restaure. C’est l’heure du départ et nos guides nous donnent les consignes de sécurité. Nous naviguons environ 3 heures avant de dresser le camp pour la nuit. La rivière est très sauvage, très rarement fréquentée, donc rien n’est prévu pour les arrêts. Nous nous arrêtons sur une petite plage de galets. Pour dormir c’est la belle étoile, car nous avons 3 petites tentes pour 8 mais elles ne sont pas imperméables. C’est juste pour les moustiques. Le guide nous indique que pour ce soir ce n’est pas la peine de dresser les bâches de protection, il ne pleuvra pas. C’est la première nuit dans mon duvet sur des galets, le matin j’aurai froid. En fin de nuit il fait environ 5 degrés.
Lundi 17 février 2020
On se remet en mouvement car il nous faut parcourir les 129 km de la Franklin river. On navigue toute la journée. La navigation est très compliquée. Il y a beaucoup d’arbres morts, ( évidemment…personne ne déblaie jamais cette rivière) beaucoup de rochers, beaucoup de passages infranchissables en bateaux.
On doit donc faire beaucoup de portages. (technique qui consiste à laisser le rafting sur l’eau avec les bagages, mais sans personne dessus et à lui faire franchir le rapide en le tirant à l’aide de cordes depuis la berge. Quand le portage est trop compliqué, on vide les rafts, on porte tous les bagages à la fin de la difficulté, puis on fait passer les rafts vides, parfois dans la rivière et quand ce n’est pas possible le long des falaises). Le soir on s’arrête sur une berge, et on monte notre camp au milieu de la forêt. On monte les bâches, pour protéger nos duvets, car il commence à pleuvoir.
Mardi 18 février
Aujourd’hui on fait un trek pour atteindre le sommet d’une montage qui s’appelle… « Frenchman cap « mais si, mais si. La rivière est située à 400 m d’altitude et le sommet est situé à 1 400 m d’altitude. Nous mettrons 4 heures pour l’ascension à travers la forêt, et 3 heures pour le retour.
Mercredi 19 février 2020
On reprend notre descente sur la rivière 3 rafts et moi en kayak gonflable orange bien sur…Il y des cascades partout, la rivière est sauvage, la forêt est primitive. C’est très impressionnant. On fait régulièrement des portages.
Jeudi 20 février 2020
On continue notre navigation. Aujourd’hui nous sommes obligés de faire un portage très compliqué. Il faut vider totalement les rafts porter tous les sacs et matériel à la fin de la difficulté. Ensuite il faut hisser les rafts le long des parois en pente et les faire glisser le long de la falaise jusqu’à la fin du passage. Cela nous prendra plusieurs heures pour passer. Plus tard dans la rivière je me retrouve mal placé dans le courant, mais je réussis à passer la difficulté en marche arrière. On s’arrête ce soir-là à Corus Cades.
Vendredi 21 février 2020
On poursuit notre aventure et de nouveau toute la journée c’est une alternance de portage et de navigation. La rivière devient de plus en plus grosse au fur et à mesure que des petites rivières viennent la renforcer. Le soir on s’arrête à « Rafters Basin »
Samedi 22 février 2020
C’est une journée ensoleillée aujourd’hui. Aujourd’hui nos 3 tahitiens nous abandonnent. Ils avaient décidé dès le début de faire seulement une partie de la rivière (7 jours). Ils devront faire 3 heures d’ascension pour récupérer la route. En revanche nous récupérons 3 Singapouriens qui eux ont décidé de faire uniquement les 3 derniers jours. On refait la partie sécurité et on repart. Le soir on s’arrête le long d’une falaise qui nous protège de la pluie. Il n’est donc pas nécessaire de monter la bâche.
Dimanche 23 février 2020 On repart jour après jour, la rivière est maintenant de plus en plus grosse. Dans une grosse vague, je me retourne, mais je n’ai pas lâché ni mon kayak ni ma pagaie. Je remets mon kayak à l’endroit je remonte dessus et je continue. Le soir on s’arrête sur une petite ile au milieu de la rivière, et on monte les bâches.
Lundi 24 février 2020 C’est une longue journée de navigation aujourd’hui, 6 heures sans obstacle car la rivière est de plus en plus large. Dans l’après-midi on fait l’exploration d’une cascade au milieu d’une grotte, cette grotte donnant elle-même directement sur la forêt. C’est juste fantastique. Enfin de journée on rejoint la « Gordon river » qui se jette elle elle-même dans la baie de « Strahan » nous sommes revenus au niveau de la mer sur la cote Ouest de la Tasmanie. On aborde sur un petit ponton, sur lequel on dormira. Vers 19 heures arrive le bateau qui doit traverser la baie le lendemain et nous ramener dans la ville de Strahan.
Mardi 25 février 2020 On monte sur le bateau, qui se nomme le Stormbreaker, avec tout notre matériel, et on traverse la Baie en 6 heures pour rejoindre Strahan. On décharge le bateau, on recharge le minibus et on refait 4 heures de route pour revenir à notre point de départ Hobart sur la cote Est de la Tasmanie. C’est la fin de l’aventure sur la Franklin river.