Descente de la Cotohuasi river au Pérou mai 2022

Mercredi 25 mai

Départ le mercredi 25 mai, à l’aéroport de Paris on m’annonce que ma valise ira directement à AREQUIPA, c’est parfait car j’ai seulement 1h40 entre les deux avions ce qui est juste pour les vols internationaux. Et l’aventure commence car notre vol part avec 30 minutes de retard. Bon une connexion en 1h10 c’est encore jouable. Mais voila qu’on nous annonce dans l’avion qu’avec le Covid 19 il y a une procédure spéciale et que nous devons récupérer notre valise à Lima et la faire enregistrer à AREQUIPA. Cela devient nettement plus sportif. Je négocie alors avec une hôtesse de l’air la permission de finir mon vol en 1ere classe car ils sortent toujours les 1ers et cela permet d’éviter la queue pour les formalités de contrôle de l’immigration. Ça marche je suis le 1er au contrôle des frontières, je passe sans encombre, je récupère ma valise, je file à l’enregistrement pour AREQUIPA (j’ai quand même fait tout cela en 25 minutes ) il est 16h45 le vol doit partir à 17H30 et l’agente m’annonce que les enregistrements sont clos depuis 5 minutes….. moment de solitude. Comme mon vol était réservé de Paris jusqu’à ma destination finale, je sais que la compagnie doit m’aider à poursuivre mon voyage si ce n’est pas de ma faute. Je négocie donc un vol à 18H30 sur un siège prés de la porte d’évacuation en général ces sièges là ne sont pas réservés pour laisser les issues de secours dégagés.
Enfin nous décollons et j’arrive à 20H à AREQUIPA, un taxi m’attend et m’amène à l’hotel Hosteria. On m’indique ma chambre, c’est une chambre double dans laquelle un anglais « David » est déjà en train de dormir.

hôtel Arequipa
hôtel Arequipa

Jeudi 26 mai

4 heures du matin, je suis déjà réveillé, je reste au lit jusqu’à 7 heures car c’est l’heure du petit déjeuner et je descends dans la cour de l’hôtel hyper fleuri. 7h15 le sol bouge un peu avec un bruit sourd et comme je suis français et finalement pas bien réveillé je me dis tiens c’est le métro qui passe. Une à deux minutes plus tard je réalise mieux et je pense mais au fait il n’y a pas de métro à AREQUIPA (je l’ai lu dans le guide) en fait c’était un tremblement de terre. 5 minutes plus tard cela recommence, une réplique, cette fois ci je sors dans la cour et avec quelques personnes, elles aussi sorties nous attendons que cela passe. En général il y a un tremblement de terre à AREQUIPA tous les deux mois. Aujourd’hui on nettoie la rivière Yarabamba avec l’association des femmes écosolidaires « Mujeres ecosolidarias » On va ramasser 42 kgs de déchets recyclable et 10m3. Pour la partie recyclable au Pérou 1kg = 2 sol et 1 sol = 0.25 € c’est donc un gain de 21 € (42 x 2 x 0.25 ) pour l’association. Aujourd’hui cette association dispose d’un tapis de TRI qui pourrait trier 8 tonnes de déchets par jour. Il fonctionne en ce moment à raison d’1 tonne jour. Le projet en ce moment est de fabriquer une machine qui pourra fabriquer des objets à partir du plastique tel que pot de fleurs, pot à crayon, dessous de verre, cendrier, Pour améliorer la gestion des plastiques il faudrait déjà tout simplement amener l’eau courante dans les grandes villes, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. En fait l’eau d’une maison, c’est une grande citerne de 500 litres généralement sur le toit. Et c’est une camion qui vient la remplir chaque mois. Elle n’est donc absolument pas potable et même les Péruviens achètent de l’eau en bouteille et surtout nous conseillent de faire de même et de ne pas même nous brosser les dents avec l’eau du robinet. C’est une belle opération. Le soir à l’hôtel à 19H, nous avons un briefing avec Water by nature. Je fais la connaissance des 10 autres candidats à la descente de la rivière Cotohuasi et des 8 guides qui nous accompagneront dont Julio Cesar Vargas le chef des guides. Il nous donne à chacun notre sac étanche qui devra contenir nos affaires de la semaine.

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi 27 mai

On prend la route direction Cotohuasi. Il y a 350 kms entre Arequipa et Cotohuasi, il nous faudra 10 heures de route passer deux cols à 5    000 mètres. Le Pic nic est trop copieux notament avec des salades composées que nous n’ouvrons pas et du coup on va les redistribuer aux paysans et personnes présentes sur la route, quand on va redescendre sur Cotohusai. Le soir on dort dans un petit hotel sur Cotohuasi et je retrouve Diego un guide qui était avec moi sur la rivière Futaleufu. Je me me réveille un peu plus tard 5h au lieu de 4h.

Sa majesté les Andes
Sa majesté les Andes

Samedi 28 mai

On part de Cotohuasi en direction des chutes de Sepia falls. Un peu après ces chutes c’est le point de départ de l’aventure sur la rivière Cotohuasi. Après les chutes on suit maintenant une piste cabossée à flanc de montagne (gens sujets aux vertiges s’abstenir) et on arrive enfin au point de départ pour le Lunch. L’après midi est entièrement consacré à des exercices de sécurité on saute dans la rivière et on rattrape la corde que nous lance les guides, puis on saute de nouveau dans la rivière et on s’accroche à l’arrière du kayak du guide qui vient nous récupérer dans l’eau. C’est la première fois que je fais autant d’exercices de sécurité avant une descente.

Les guides nous expliquent qu’il y a beaucoup de rapides dans cette rivière et aussi beaucoup, beaucoup de pierres et que le but ultime est justement de ne pas tomber à l’eau….mais on s’entraine au cas ou !

Sepia falls
Sepia falls

Dimanche 29 mai

Enfin on va commencer on monte sur les raftings, nous sommes 5 sur le notre 4 plus le guide. Et on commence par refaire de la sécurité. Chacun notre tour on se jette à l’eau en accrochant la corde de survie qui court tout le long du raft. Et quand nous sommes dans l’eau nos petits copains doivent nous remonter dans le raft en nous accrochant par les gilets de sauvetage . 

On commence par le rapide de broken neck et les rapident s’enchainent et les consignes en anglais aussi. « Forward paddle »  « back paddle » left size back » or «  right size back » « hold on »  « get down »

On stoppe la navigation vers 13 heures ce jour et on monte le camp pendant que les guides préparent le lunch. A 14 heures le soleil est déjà  caché par les montagnes.  Car en fait nous naviguons à une altitude de  2 000 mètres et nous sommes entourés par le canyon de Cotohuasi qui monte à  3 600 mètres d’altitude.L’après midi on fait un trek jusqu’à un site Inca et nous rencontrons un fermier qui vit là tout seul en autonomie complète. Il nous explique qu’il a grandi ici qu’il est parti à la ville mais n’a jamais réussi à s’habituer, alors il est revenu vivre ici depuis 15 ans. Il nous montre tout ce qu’il cultive  avocat/ papaye/ mangue/ fruit de la passion/ canne à sucre garce au sytème d’irrigation inca. Il nous montre aussi des tombeaux Incas.

 

Lundi 30 mai   

Ruines incas
Ruines incas

Le matin le 1er café fait par les guides est à 6h30 et le petit déjeuner est à 7h30. Le matin c’est une navigation sans probléme. On s’arrête sur des terrasses construites par des incas le long de la rivière. Le soleil se cache vers 14h30 et l’après midi on fait un Trek pour aller repérer les rapides du lendemain matin qui sont les plus gros rapides du parcours. Durant ce Trek nous tombons sur des tombeaux Incas ouverts par la pluie et l’érosion dans lesquels on aperçoit les ossements.

 

Mardi 31 mai

C’est la plus grosse journée de navigation. C’est beaucoup de sensations fortes. A un moment le passage était trop étroit et les rafts ne passaient pas, nous avons du les hisser sur la falaise avec des cordes pour les faire passser. A un autre moment un de mes coéquipiers tombe à l’eau mais il accroche la corde de survie, c’est mon vis-à-vis je me me jette donc de l’autre coté du bateau l’accroche par son gilet et le remonte dans la bateau.

On arrête ce jour là la navigation vers 16 heures  

 

Mercredi 1er juin

On commence par escalader un petit bout de montagne puis par faire une petite descente en rappel pour rejoindre les rafts. Puis c’est parti pour une nouvelle journée de navigation  un peu plus calme. Dans le milieu de la journée on aperçoit des condors qui planent dans le ciel. On s’arrête de nouveau prés de ruines Incas.

 

Jeudi 2 juin

Aujourd’hui j’ai fait du kayak toute la journée sur un Kayak Waka OG. Le guide péruvien me demande d’esquimauter deux fois de suite et de faire un bac. Je réussis et je me sens bien dans ce bateau  dés les premiers coups de rame je navigue bien, même très bien. C’est sans doute ma meilleure navigation, depuis que je fais du kayak. Je navigue toute la journée sans tomber une seule fois. J’ai même un instant magique quand des loutres viennent jouer avec mon kayak. Le soir on fait escale prés d’un pont de bois et on se fait un barbecue, poulet, boeuf et saucisses. C’était le dernier jour sur la rivière.

Le petit pont de bois
Le petit pont de bois

 

Vendredi 3 juin

On se lève à 3h45 pour partir dans une petite camionette à 4h30. Je vous préviens tout de suite le voyage de retour sera une vraie expédition.

Episode 1 =>  la route principale est bloquée suite à un éboulis. Nous prenons donc une déviation mais il faut passer par un ptremier gué. Nous sommes trop lourd 11 plus nos bagages. Et le bus commence à patiner au milieu du gué, aussi nous sortons tous du bus avec de l’eau jusqu’au genoux et du coup le bus arrive à passer.

Episode 2 => Nous passons sans encombre mais en remontant juste après le gué nous sommes bloqués par un gros camion qui coupe partiellement la route car il n’a pas réussi à prendre la déviation. Le passage est très étroit, nous sortons donc de nouveau bus nous passons à pied. Et le chauffeur passe entre l’arriére de l’autre camin et le ravin…cela passe au cm prés je dirai.

On repart et on s’arréte pour le lunch.

Episode 3 => après tous ces efforts le bus ne repart pas……

Heureusement et je ne sais pas comment Julio arrive à nous retrouver un autre minibus qui est làa dans les 45 minutes et nous reprenons la route et nous arrivons vers vers 15H30 à Arequipa. Cela nous aura donc pris 11 heures pour rentrer.

Le soir on dine tous ensemble à l’hotel et c’est la fin de l’hsitoire de la rivière Cotohuasi pour moi

Un gué
Un gué